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Info A Quat Zyeux

2 mai 2010

Cyril - A l'autre bout de la chaine!

Meme si mon regard de pere est un peu choque par les expressions qu'utilise ma fille dans son precedent post (slut, j'ai decouvert moi meme ce mot!), et m'empeche une totale objectivite, je dois dire que je trouve tres interessante son analyse des relations que les adolescents entretiennent avec les nouveaux medias. A l'autre bout de la chaine, les plus seniors continuent de se debattre avec le travail pour s'en sortir. L'article que j'ai lu le 18 avril dans le Times of India m'a d'autant plus frappe que je venais de flirter avec l'extreme modernite a Hyderabad, ou j'ai assiste a la premiere rediffusion en 3D de la finale de cricket IPL 2010 (Chennai Superking vainqueur, by the way) dans un bar frequente par les djeunes dont parle Natacha dans son papier. Karupayee parait bien loin de cela, et pourtant elle vit dans le meme pays. Karupayee beneficie comme beaucoup de ses concitoyens du programme d'Etat MNREGS, qui garantit au moins 100 jours de travail payes 100 roupies par jour (1.5 euros). Une maniere de redonner du pouvoir d'achat aux plus pauvres, tres critiquee par beaucoup d'ONG qui y voient une assistance non productive, corrompue... Mais qui existe bel et bien. L'objet n'est pas ici de discuter de ce programme, mais de reveler que Karupayee a... 101 ans! Avec une pension de retraite de 400 roupies par mois (6 euros), elle ne dispose pas des moyens financiers suffisants pour vivre. Et surtout, elle vit dans une culte de l'autosuffisance et de l'independance pousse a son extreme!
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25 avril 2010

Internet, un danger public?

Le fait qu'il y ai plus de personnes possédant un mobile que de ménage possédant des toilettes est pour le moins surprenant, voire choquant. Le marché du téléphone portable éclipse t'il les besoins primaires tels que celui d'un milieu décent, ou alors faut il séparer ces deux domaines?

Quoiqu'il en soit, la moitié des indiens possèdent un portable et, de plus en plus, celui ci est doté d'internet, Une fois de plus donc, mon article portera sur le web, comme vous devez vous en douter. Internet révélateur de nouveaux talents, internet moyens de communiquer et de garder contact, internet lieu de rencontre...Mais quelles rencontres exactement, quelle façon de communiquer? Car il va s'en dire que le web peut parfois véhiculer des messages de violence, puisque si il y a bien un lieu au monde où la liberté d'expression est quasiment sans limite, c'est bien internet.

Alors évidement, les actes violents vont bon trains sur la toile, tout particulièrement chez les adolescents, sujet auquel le "Time of India" du jour a consacré une page hier (le 25 Avril 2010). En effet, nous autres les jeunes de 14 à 18 ans sommes des utilisateurs assidus d'internet ("online activity amongst adolescents has soared by about 400 per cent" déclare la psychologue Jitendra Nagpal), et si la violence des échanges peut déjà être très élevée "irl" (In real life), ce monde "nameless, faceless and identity-less",pour reprendre les propos du journaliste du times of india, permet aux internautes de se lacher et de faire preuve d'une méchanceté inouïe qui a conduit certains jusqu'au suicide, à l'instar de Phoebe Prince, une jeune fille qui s'est donné la mort après un très vif échange de commentaire via facebook. Ces cas sont excptionnels, mais il est cependant fréquents que des jeunes se fasses agresser verbalement par l'intermédiaire du web, devenant ainsi des souffres douleurs virtuels, en plus de se faire rejeter dans leur école.L'article prend l'exemple d'une jeune fille de 14, surnommé Radhika dans le texte, qui s'est faite marquée dans une photo rassemblant plusieurs filles et les traitant de "slut" (salopes en français). Rejetée à l'école et brimée par ses camarades, la fille est rentrée en depression. Evidemment, le net n'est pas le seul véhicule de la violence, et les personnes moquées et insultées par leur camarades le sont aussi dans la vraie vie. Mais avec le web, la personne continue d'être rejetée alors même qu'elle n'est plus à l'école, et finalement, le cellule familiale peut elle aussi devenir insécurisante. 

On peut également parler de toutes les menaces pédophiles qui planent sur les fameux sites de chat, et le combat contre ce problème est très compliqué à mener, puisque les pseudos protègent les internautes, et il est compliqué d savoir où se trouve la limite entre fiction et réalité. France 2 avait à ce propos réalisé un documentaire, "les infiltrés", qui fait débat actuellement puisque ce sont des journalistes qui ont décidés de juger les pédophiles internet présumés, sans vraiment faire appel à la justice. Il y a ici débat sur le rôle du journaliste qui pour certains à été dépassé dans ce documentaire.

Natacha

18 avril 2010

Mobilite et toilettes

Interesting, cette analyse du telechargement. En Inde, cela dit, le telephone mobile a une diffusion bien plus grande que l Internet. C est d ailleurs interessant d observer comment les usages mobiles sont beaucoup plus repandus qu en Europe. La generation de Natacha a grandi avec un telephone mobile dans la main, pas un clavier de PC. Et ca change tout!

Pres de la moitie des 1.2 milliards d indiens a aujourd hui acces a la mobilite. 600 millions d individus. Et pas que l equivalent de nos bobos! Les nouveaux marches sont dans les zones rurales. Le revenu moyen par abonne (on appelle ca l ARPU) est deja l un des plus faibles au monde. Si les operateurs doivent se mettre a dresser des antennes et distribuer des minutes de communication dans les zones les plus reculees, vont ils rester rentable? Tout laisse a croire que oui, au vu de l engouement desdits operateurs! Et les applications ne manquent pas. Informer rapidement du prix d un produit sur les marches nationaux ou internationaux, diffuser des informations sur la sante ou des messages de prevention... Un operateur indien comme Bharti Airtel a meme recemment rachete l un des principaux acteurs du mobile en Afrique, le koweitien Zain. Son experience de ces marches ruraux devrait lui permettre d affronter le marche explosif du mobile africain! Le Monde y a consacre un long papier la semaine derniere.

Enfin, tout n est pas si rose, comme vient le rappeler le Times of India du 16 avril. Zafar Adee, responsable du UN University s Institute for Water releve la "tragique ironie que dans un pays suffisamment riche pour permettre la moitie de sa population de posserder un telephone, tant de gens ne puissent pas acceder a la commodite et a la dignite basique de toilettes." Un tiers seulement (366 millions) des indiens ont en effet un acces a des toilettes dignes de ce nom en 2008, d apres un rapport des Nations Unies.

Affirmation confirmee par la visite de n importe quel village, y compris pres de Pondicherry, ou les antennes satellites pour regarder les TV donnees par le gouvernement, et les terminaux mobiles dominent tres largement dans un univers d acces a l eau et aux sanitaires souvent precaire.

30 mars 2010

Post 2 - Le téléchargement en Inde

 

Le postier de Dharavi a du soucis à se faire. Car si ce ne sont pas les dédales de rues qui l'achève, la révolution des mails, déjà bien entamée, pourrait s'en charger. Alors évidement, on pourrait penser que son futur job, c'est livreur de DVD et jeux vidéo achetés en ligne, mais là encore, rien n'est certain, à en croire le taux de téléchargement en Inde, premier en Asie et quatrième mondial. Il sont entre 30 et 40 millions (soit une grosse partie des utilisateurs d'internet) à télécharger et partager régulièrement musique, films et jeux vidéo. C'est la raison économique qui ressort la première chez les 19-35 ans, mais aussi celle du divertissement. On télécharge pour passer le temps, comme on lirai un blog.

Ce n'est donc pas étonnant de constater que ce ne sont pas les métropoles qui ont le monopole du téléchargement. Alors que Mumbaï ou Bangalore ne sont respectivement que 8 et 7 dans le classement des ville les plus friandes de téléchargement, se sont plutôt des ville émergeantes comme Surat ou Mangalore qui abritent le plus de pirates. La plupart des personnes qui téléchargent le font pour avoir accès à des médias qu'ils n'ont pas l'occasion de découvrir autour de chez eux. Si à Bombay, aller se faire une toile dans la semaine reste relativement évident, je ne sais pas si il en est de même à Mahape (4 eme au classement des villes où le téléchargement est le plus fort). On peut aussi faire le lien avec l'aspect économique: si ce n'est pas le cas de la métropole entière, Bombay reste tout de même une des villes aux loyers les plus cher du monde, à l'inverse des nouvelles villes qui ne connaissent pas encore toutes l'inflation du coût de la vie du à leur développement. 

Alors comment expliquer, de ce fait, le téléchargement dans les grandes villes? Tout simplement en raison de la rapidité et la facilité avec laquelle n'importe qui peut obtenir et partager des fichiers. En un clic, on accède à une banque de données aussi riche qu'un "Landmark". Mais pourquoi ne pas aller télécharger sur des sites payants et légaux? Ce n'est surement pas que les internautes indiens sont réticents à payer en ligne (pour ne citer qu'un exemple, le site de réservation de train en ligne a généré cette année 1 milliard de dollard de chiffre d'affaire), c'est surtout que cette façon de faire est assez peu mise en avant, et peine à se faire un véritable place parmis les myriades de sites de torrent. D'autant plus que les conséquences juridiques du téléchargements ne sont pas claires, et ne semblent pas être la première préoccupation des pirates.

Que faut il donc faire pour limiter ce téléchargement de masse qui détruit aujourd'hui les petits labels (ce qui n'est déjà pas négligable du tout), mais qui risque de causer de sérieux problèmes économique à terme? Il a bien sûre été envisagé de fermer tous les sites de partage, mais il s'est avéré qu'une telle tache est quasi-impossible: pour un site détruit, dix de créés. La seule solution pour les productions reste encore de s'adapter, en proposant de nouvelles façons de vendre leurs produits, et en innovant pour faire face à ce téléchargement de masse. En 2004 par exemple, le groupe Radiohead avait proposé son album en téléchargement libre et gratuit, et retiré tout ses bénéfices des contribution des internautes. 

 

22 mars 2010

Premier post - Postier a Dharavi

Le concept s affine. On aura 4 sources. 2 francaises (Le Monde edition internationale et Courrier International qu on recoit tous les samedis chez Focus, Down To Earth, un magazine indien sur le developpement durable, Times of India, l un des grands quotidiens indiens). On lira regulierement ensemble ces revues.

Le but du jeu, ca sera de poster un article chacun son tour, en partant de ce que l autre a ecrit. Une sorte de chapeau de paille-paillasson-somnanbule...!

Je commence ce grand jeu avec un papier du Times of India d aujourd hui lundi 22 mars 2010.

Dharavi. Le nom de ce bidonville de Mumbai, le plus grand d Asie, est devenu populaire apres la sortie de Slumdog Millionnaire. Il a tendance a etre considere comme un lien inhumain, habite par les plus pauvres d entre les pauvres, croupissant dans les dechets et isoles du monde. On ne l a pas encore visite, et pourtant des tours operators organisent maintenant sur Bombay des decouvertes de l endroit, et il est dur de ne pas y croiser un etudiant en sociologie!

Mumbai, maximum city, l un des romans que j ai prefere depuis notre arrivee en Inde, explique bien qu a Dharavi comme ailleurs cohabitent des tres pauvres, bien sur, mais aussi des classes moyennes, que des activites economiques s y sont developpees, que des conflits de caste et de religion y sont aussi vivaces qu ailleurs. L excellent magazine XXI, de son cote, a mis en image, sous la forme d une bande dessinee, les projets de demolition et de reconstruction au dessus du bidonville. Un projet qui a le defaut de ne pas repenser serieusement le relogement des habitants!

Le Times of India du jour, donc, prend un angle d attaque original et s interroge sur la difficulte a etre postier a Dharavi! Les habitants du "slum" recoivent chaque jour 4 000 a 4 500 lettres, 100 lettres recommandees, 150 livres et 15 money orders. Pas mal de rapports d entreprises aussi, car une activite economique intense existe ici! Selon un rapport de la BBC, ces produits, vendus sur le marche local essentiellement mais aussi parfois en Inde et dans le monde, rapportent chaque annee plus de 650 millions de dollar.

Et dans un slum, pas de numeros sur les portes, mais des fils electriques qui pendent tout au long des rues etroites et sombres difficiles a negocier a velo ou a pied! Un postier de Dharavi met au moins 2 ans a s y reperer! Et parcours 25km par jour pour delivrer les plis et les livres.

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19 mars 2010

Premier message - Quoi dire?

C est jamais facile un premier message de blog.

Mais la on est deux, c est plus simple. Laissons Natacha commencer par expliquer ce qu elle fait la, sur canalblog a 10h du soir a Pondicherry!

J'etais tranquille, sur mon ordinateur, a vaquer a mes occupations habituelles (facebook, les sims, facebook, les sims, msn, facebook, what else?), quand tout a coup surgit de nulle part, debarque Papa, avec l'air d'avoir trouve une idee revolutionnaire, de quoi m'inquieter profondement... "A partir de ce soir, on jouera un quart d'heure aux echecs ensemble" J'avais raison de me faire du soucis. Non, je ne veux pas jouer aux echecs, non, je ne veux pas m'essayer a l'art du puzzle, ni m'entrainer aux championnats regionnaux de UNO. Par contre, un blog, je dit pas non. A quatre yeux, oui, c'est tres bien ca...
Et voila comment je me retrouve, une heure et demi apres, a ecrire ce message (Car il ne fallait surtout pas perdre de temps, histoire de pas se degonfler)

Et comme il devrait etre d usage si on continue ce blog, laissons maintenant les 2 autres paires d yeux donner leur point de vue. Ce sera le seul post perso, les autres concerneront des faits d actualite qui nous ont marque l un et l autre.

C est bien resume! Et du coup c est un exercice un peu paradoxal! Le but principal c etait de trouver du temps a faire une activite ensemble. C est fou comme la vie moderne nous amene a faire chacun des choses, souvent devant un ecran qui en plus n est plus le meme pour tous! On en viendrait a regretter les Dossiers de l Ecran sur Antenne 2 en famille! Alors effectivement, les echecs, ca a ete un flop. Y a eu brainstorming familial, et une idee a germee. Comme toute les idees, elle est encore un petit peu vague et devrait se construire a condition qu on bosse dessus regulierement! L idee c etait de faire un blog ensemble, le mercredi et le dimanche, et de publier des billets communs sur des sujets d actualite qui nous ont touche dans la semaine. Un tres bon pretexte pour regarder ensemble le monde qui nous entoure. Est ce qu on fait ca pour etre lu? un petit peu tot pour dire. On verra, mais c est deja bien sympa ce vendredi soir!

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Info A Quat Zyeux
  • Grand Rollinde a 2 yeux, 37 ans et vit a Pondicherry. Moyenne Rollinde, sa fille, a 2 yeux aussi, 15 ans et vit (pour l instant) aussi a Pondicherry. Mais voient ils vraiment la meme chose?! A vous de voir...!
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